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Article : impact de la frenectomie sur l'allaitement

Isabelle

Fontaine de lait
Merci Myriam. Je ne comprends pas cet article, si quelqu'un a compris je veux bien qu'il explique en français...

J'ai quelques documents sur l'ankyloglossie, l'impact sur la santé en générale, mais pas sur les études entre l'ankyloglossie, et l'impacte d'une freinectomie sur l'allaitement. J'ai lu pas mal de témoignages mais pas encore d'étude....

Bises
 

Myriam

Modératrice
Membre de l'équipe
Animatrice à la retraite
Une rapide traduction g**gle un peu retouchée du résumé :
Contexte: L'ankyloglossie a été associée à une variété de problèmes d'alimentation du nourrisson. La freinectomie est couramment pratiquée pour le soulagement des ankyloglossies, mais il ya eu un manque de données convaincantes pour soutenir cette pratique.

Objectifs: Notre objectif principal était de déterminer si la freinectomie de nourrissons présentant une ankyloglossie a amélioré les douleurs aux mamelons de la mère et leur capacité à allaiter. Un objectif secondaire était de déterminer si la freinectomie améliore la durée de l'allaitement.

Méthodes: Sur une période de 12 mois, les nouveau-nés qui avaient des difficultés d'allaitement et une ankyloglossie significative ont été enrôlés dans cette étude randomisée contrôlée en simple aveugle et attribués soit à une freinectomie (30 nourrissons) ou une procédure fictive (28 enfants). L'allaitement maternel a été évaluée par une échelle de douleurs aux mamelons avant et après intervention et par l'outil d'évaluation nourrisson allaité. Les mêmes outils ont été utilisés au suivi à 2 semaines et régulièrement sur une période de 1 an. Les nourrissons du groupe placebo ont reçu une freinectomie avant ou à la visite de suivi des 2 semaines si elle était souhaitée.

Résultats: Les deux groupes ont démontré de façon statistiquement significative des scores de douleur ont diminué après l'intervention. Le groupe freinectomie était amélioré significativement plus que le groupe placebo (P <0,001). Les scores d'allaitement maternel étaient significativement améliorés dans le groupe de freinectomie (P = 0,029) sans changement significatif dans le groupe contrôle. Tous les parents, sauf un dans le groupe placebo ont choisi que l'intervention soit faite lorsque leur enfant a atteint 2 semaines d'âge, ce qui a empêché d'autres comparaisons entre les deux groupes.

Conclusions: Nous avons démontré une amélioration immédiate de la douleur mamelon et les scores d'allaitement, en dépit d'un effet placebo sur la douleur mamelon. Cela devrait fournir des preuves convaincantes pour ceux qui souhaitent une freinectomie pour les nourrissons avec ankyloglossie importante.
 

Isabelle

Fontaine de lait
Mesdames, à vos tire lait !

Quel avenir pour l'allaitement en France, quand le Dr M sera en retraite ?

Le Dr M est le seul orl en France, qui sait faire des freinectomies efficaces, rapidement, sans anesthésie et prend en urgence les nourrissons. Il prendra bientôt sa retraite, et en France, pour le moment, personne pour prendre le relai pour tous ces bébés qui ne peuvent pas téter et ont besoin d'une freinectomie en urgence.

De toutes les mères que j'ai suivi, quand elles ont cherché à faire traiter leur enfant dans leur région, dans la majorité des cas on ne sait pas de quoi elles parlent !!! Sinon, soit on leur dit qu'il faut attendre que l'enfant ait plus d'1 an, plus de 2 ans, ça dépend selon l'établissement, on parle d'anesthésie générale, hospitalisation, on donne un délai très long, souvent la mère a les mamelons arrachés et le bébé ne peut pas prendre assez de lait au sein et doit prendre des compléments, et comble, quand on arrive enfin à trouver quelqu'un qui voudra bien ( car certains refusent ! ) donner un petit coup de ciseaux, il arrive aussi que la freinectomie soient incomplète car uniquement la partie visible du frein a été coupée, donc freins type3 et 4, tant pis pour eux !!!!

L'allaitement des Françaises s'annonce bien douloureux et bien difficile, car quand on constatera des freins serrés qui empêchent l'allaitement, on ne pourra plus envoyer les mamans en urgence vers le Dr M.

Alors qui prendra le relai ? Qui se soucie de l'allaitement des bébés qui ne peuvent pas téter ?

Pour celles qui ont pu faire traiter leur bébé par le Dr M, nous avons eu beaucoup de chance, même si on a du traverser la France pour une simple freinectomie. Car quand il sera en retraite, il n'y a personne pour le remplacer.
 
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Isabelle

Fontaine de lait
Le problème n'est pas de transmettre son expérience, mais de trouver quelques professionnels qui s'intéressent au problème !

Il n'est pas normal que des orl refusent de faire une freinectomie malgré qu'ils reconnaissent que le bébé a des freins serrés juste parce qu'il n'a aucune connaissance de l'impact sur l'allaitement ! " oui votre bébé a un frein de langue serré, mais madame ça n'a aucun rapport avec vos soucis de lactation ! ".

Ce n'est pas seulement un problème de connaissances mais aussi un problème de société ! Quand une mère a un bébé qui ne peut pas téter, on lui donne un biberon ou des bouts de sein, et les mères nous disent que personne n'a regardé dans la bouche du bébé ! Ou que le frein semble normal, même si le bébé ne peut pas téter donc on ne fait rien !

C'est un gros problème ! Les documents sont là, mais pas les professionnels ! Où alors qu'ils se fassent connaitre des sages femmes ou en PMI ou dans les maternités !

Il est aussi étonnant que dans les hôpitaux on propose une anesthésie générale pour ce genre d'intervention, c'est rare que le Dr M ne peut pas couper sans anesthésie, seulement pour les freins les plus difficiles, type4.

Quand une mère parle de ses difficultés à allaiter et qu'on lui parle d'anesthésie, ça fait peur !

J'ai suivi une mère dont la consultante en lactation lui a dit qu'elle n'avait pas assez de lait donc elle n'a qu'à se faire au sevrage ! La maman a fait traiter son bébé chez le Dr M, mais en attendant elle a testé tous les orl de sa région !!!! Aucun n'a voulu traiter le bébé !!! A LYON !!! Mais on a le même problème dans les autres régions de France !

Peut-être le problème est que nous sommes dans une société non allaitante et que ceux qui décident de traiter ou non ce problème n'ont aucune expérience dans ce domaine soit parce ce sont des hommes ou des femmes qui n'ont pas allaité dans ces conditions.
 
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Isabelle

Fontaine de lait
En attendant que ceux qui décident de traiter ou pas ce problème prennent conscience des conditions d'allaitement des mères, on constate que nous ne sommes pas égales face à l'allaitement.

Quand on fait croire qu'on encourage l'allaitement mais qu'on ne fait rien pour aider les mères et leur bébé qui ont des difficultés ( mises au sein forcées et violentes en maternités, où l'on plaque le bébé qui s'étouffe contre le sein de sa mère ), pour les mères qui auraient souhaité allaiter plus de 3 à 6 mois, allaiter après la reprise du travail, certaines vivent ce sevrage précoce comme un échec personnel de leur allaitement, de leur incapacité à nourrir leur bébé avec leur lait.

L'impact sur la santé est donc énorme si on tient compte de tous ces sevrages précoces à cause de succion inefficace, quand la mère n'a pas la chance de pouvoir entretenir une hyperlactation.

Ce ne sont donc pas le nombre de cas qui diffère selon les "études", mais bien leur interprétation. Quand l'un estimera que l'ankyloglossie nuit à l'allaitement, l'autre "estimera" que non, puisque "dans certains cas" l'enfant arrive à téter quand même, selon la lactation de la mère, je ne parle donc même pas de l'allaitement suite à chirurgie mammaire ! J'ai pourtant suivi des allaitements suite à chirurgie mammaire où ce n'était pas la chirurgie qui posait problème, mais bien l'ankyloglossie !

Peut-être aussi ces "études", ne tiennent pas compte de l'évolution de la vie des femmes, qui reprennent le travail très tôt et qui ont une vie active et solitaire, beaucoup ne peuvent pas garder le bébé en tété continue pour assurer une hyperlactation.

De ce que je lis, en tant que mère allaitante dans ce cas particulier, je constate que les observations dans ce domaine restent bien approximatives, avec des "il semble que", et en attendant, eh bien pour celles qui ne pourront pas allaiter dans de bonnes conditions, il restera la LLL pour les aider à guérir de mastite ou soigner un engorgement, gérer une "grève de tété" ou des "pics de tétés" ou apprendre à tirer son lait, allaiter en écharpe, apprendre à mettre bébé au sein dans une position moins douloureuse etc...

Alors allaiter c'est bon pour la santé... pour les chanceuses qui soit n'auront pas ce problème, soit auront une animatrice LLL pas trop loin...

Pour allaiter mes enfants j'ai l'impression d'avoir du faire une formation de consultante en lactation juste parce que mes enfants avaient une ankyloglossie partielle que personne n'a vu car personne n'a regardé de toute façon.

Alors voilà peut être aussi de quoi relativiser les statistiques d'allaitement et leur durée.

Et quand la mère n'a plus de lait, ben elle n'a qu'à donner le biberon ! Voilà ce que je constate ! Si son bébé est malade suite au sevrage, eh bien on lui donnera des médicaments, ça passera "avec le temps", alors finalement, tant pis pour nos bébés et tant pis pour leur mère. Si elle veut tellement allaiter, alors elle n'aura qu'à tirer son lait.
 
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